Coin du jour

« My soul to take » de Wes Craven

Il y a un an à peu près, il m’a été donné l’occasion de voir l’un des chefs d’œuvres du cinéma d’épouvante de ces dernières années, en l’occurrence : un navet. Il est étonnant de constater à quel point le destin peut nous jouer des tours. En effet, depuis le 1er aout, ce film est sorti dans les salles. Son titre ? « My soul to take ». Réalisateur ? Wes Craven, entre autre papa de « Freddy, les griffes de la nuits », « La mouche », la saga « Scream » et de bien d’autres films d’épouvante.



 

« My soul to take » raconte l’histoire, tout du moins, une partie de l’adolescence d’Adam Heller, fils de feu le plus grand tueur en série de la région. Adam grandit hanté par des cauchemars, mais en ignorant les crimes terrifiants de son géniteur renommé « le boucher de Riverton », qui avait promis de revenir de l’au-delà pour assassiner les enfants nés la nuit même de sa mort (dont son propre fils). ce dernier devra affronter cet être démoniaque, qui commence à charcuter les 7 jeunes nés lors de la nuit de sa mort.



 

Quand en 2005, Wes Craven avait exhibé son film « Red eye », une sordide histoire de terrorisme à la « Fight plan », il avait su montrer avec brio à quel point son « label de « master of horror » était périmé. Mieux, avec « My soul to take », il est entré définitivement dans la catégorie des réalisateurs classiques, mais hélas, (très) peu inspiré. Cependant, dans la problématique de son film, qui réfléchit sur le passage de l’adolescence à l’âge adulte, le cinéaste projette sa propre expérience personnelle à travers un personnage de croque-mitaine intrigant et plutôt inattendu.



 

Ce qui achève le film n’est pas tant le vide absolu du scénario (à peu près aussi travaillé qu’un banal épisode « Scooby-doo », avec une intrigue à la « qui se cache derrière le masque ? »), mais la bande de débiles ignares et sous-doués qui composent le casting. En effet, le film présente un panel de personnages peu attachants, presque impotents, et tout droit sortis d’un épisode du « Loup-garou du campus » (années 90). Max Thieriot, par exemple, qui tient ici le rôle principal a gardé la même tête poupon qu’il affichait dans « Jumper »; et cet air un peu trop bisounours ne permet au spectateur d’adhérer au personnage d’antihéros sombre et violent, et non plus à considérer « My soul to take » comme un véritable film d’horreur.

Seuls indices de la période temporelle de l’intrigue : le langage et les innovations électroniques. Sinon, on pourrait croire qu’il s’agit d’un nanar des années 80, genre « Le chevalier du dernier monde ». Ajoutez y des dialogues pompeux, voire stéréotypés, une trame sonore floue et inégale, et vous aurez le nouveau navet des années 2010. 

Bienvenue dans le futur. Bonjour le malaise. 

 




06/08/2012
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