Coin du jour

« La Part des Anges » ou la recherche du sublime

 

La « Part des Anges » est une expression employée pour désigner la partie du volume d’un alcool qui s’évapore pendant son vieillissement en fût. Cette expression est également le titre du petit dernier du réalisateur britannique Ken Loach. Fort de ses succès et ses expériences, Ken Loach s’est spécialisé ses dernières années sur les aventures et la biographie de quelques paumés. Citons par exemple « My name is Joe » (très beau film que je vous conseille à tous et à toutes), récit de la rencontre entre un ancien alcoolique et une assistante sociale, ou encore « Looking for Eric » (autre très beau film), dont l’intrigue se centre sur un père de famille au bord de la dépression ainsi que sur son coach personnel (et imaginaire), Eric Cantona. C’est davantage dans la lignée de ce deuxième film que s’inscrit « La part des Anges ».



 

Drame hésitant entre tragédie et comédie, à l’image de son tonton « Looking for Eric », « La part des Anges » se centre sur un jeune père de famille, Robert Emmerson, dit Robbie, constamment rattrapé par son passé de jeune délinquant. Sur le chemin de la rédemption, il croisera la route de Rhino, Albert et la jeune Mo, car tout comme eux, il a échappé de justesse à la prison en écopant d’une peine conséquente de travaux d’intérêts généraux. Harry, l’éducateur qu’on leur a assigné, devient leur nouveau mentor en les initiant secrètement et illégalement à l’art du …. (Roulements de tambour) whisky. Et oui, du whisky ! Évoluant tour à tour de distilleries en séances découvertes et dégustation huppées, Robbie se découvre un réel talent de dégustateur, talent qui lui permet d’analyser et d’identifier les cuvées les plus exceptionnelles. Avec ses nouveaux camarades, Robbie va devoir faire un choix : va-t-il transformer ce don en une arnaque ? Ou va-t-il faire fi de tout cela pour un avenir nouveau et plein de promesses ?


 

Ce film est excellent et je vous encourage à le partager en famille, comme je viens de le faire ce soir avec les membres de ma familles. J’ai cherché sur internet avec mon père (qui n’est décidément pas doué avec le matériau informatique) les moyens de transports à notre disposition pour nous y rendre. Quelques minutes et une correspondance plus tard, je me trouvais devant le Confluence, le nouvel espace shopping érigé par notre cher (ironie) maire. Après le film, j’ai d’ailleurs profité du lieu pour le découvrir.

Mais bon, je ne vais pas vous décrire en détails le contenu de ma journée.

Ce film a été une véritable révélation pour moi, car je me basais mon jugement sur ce film uniquement sur les anciens films de Ken Loach. Humour, ironie, comique de situations et quiproquos, tout y est.

Ce film a été une surprise également pour le festival de Cannes, auquel il a été présenté en mai. Cette manifique photo en témoigne bien :


 

 

De plus, la conférence de presse organisée pour ce film a été émue par la décision de Ken Loach de choisir un acteur non-professionnel (chose pourtant courante chez ce réalisateur) de 25 ans pour le rôle principal de délinquant à Glasgow. Ce dernier, Paul Branigan déclare, je cite, « Ken m’a sauvé la vie ». Je sais, moi non plus je n’ai pas vraiment saisi le sens de ses propos, jusqu’à ce que je tombe sur cet interview de l'acteur: « Je filais un coup de main dans une maison de quartier quand Paul (Fleverty, le scénariste du film) est passé et m’a parlé. J’avais pas un sou, c’était juste avant Noël. Je me suis dis que quelques centaines de livres, ça me permettrait de tenir un peu. Sérieux, ils (l’équipe de réalisation) m’ont sauvé la vie. Qui sait ce que j’aurais fait sinon pour trouver de l’argent ? »

Ces quelques informations vous permettront de mieux apprécier l’effort d’interprétation du jeune acteur ainsi que celle des autres acteurs.

Vous devez voir ce film, coûte que coûte.

A la prochaine. 

 


Bande-annonce du film «La Part des Anges »

 



18/07/2012
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